EN FORET A LA CHARTREUSE DE VALBONNE
8 Octobre 2023
LE CONTEXTE GEOLOGIQUE | ||
La Chartreuse de Valbonne est située au coeur de terrains sédimentaires (dans des nuances de vert et notés en “n” et “c” sur la carte géologique) datés du milieu du crétacé, entre -125 et -100 millions d’années. C’était une région couverte d’une mer peu profonde, où s’accumulent des alluvions d’argiles et de sables provenant de terres émergées relativement proches. |
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Entre -100 et -35 millions d’années, conséquence de la formation du relief pyrénéo-provençal, la région va se surélever et émerger, formant l’isthme durancien bordée au nord et au sud par la mer. |
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Il y a 35 millions d’années, à l’ère tertiaire, fin de l’éocène, la région est recouverte d’une grande formation lacustre qui s’étendait d’au delà de la région d’Alès, jusqu’à ce lambeau qui culmine au-dessus de la Chartreuse à 359 m (Sal del Miou). Les sédiments qui se sont accumulés ont donné un calcaire blanc. |
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LES PLANTES OBSERVEES En ce début d’automne, les floraisons se faisant rares, l’idée était d’observer et d’essayer d’identifier les plantes, plus par leurs feuilles et leurs fruits. |
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Au départ de l’itinéraire (partie 1), nous traversons la bordure herbeuse du chemin, fauchée depuis un certain temps, mais où quelques plantes ont conservé suffisamment d’énergie pour fleurir. |
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Une astéracée, une chicorée d’une espèce moins fréquente, Cochorium pumilum Jacq., qui se plaît sur ces pelouses argileuses et sablonneuses, humides en hiver mais très sèches l’été. |
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Une autre astéracée, un chardon cette fois, Cirsium vulgare (Savi.) Ten., le cirse commun. |
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Une Apiacée, (ex Ombellifère), Xanthoselinum alsaticum (L.) Schur, le Peucedan d’Alsace, qui aime les bords sableux des routes et des chemins. Ci-contre une image de ses feuilles, une seconde de sa floraison. |
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Une orchidée, Spiranthes spiralis (L.) Chevall., la spiranthe d’automne, dont les petites fleurs blanches sont insérées le long de la tige sur une longue spirale. Elle aussi se plaît sur les substrats sableux ou argileux. Elle fleurit après les premières pluies d’automne. |
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Une boraginacée, Lithospermum officinale L. (l’herbe aux perles) nommée ainsi en raison de sa fructification en petites boules blanches semblables à des perles |
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Une caryophyllacée, (famille dont fait partie l’oeillet), Silene latifolia Poir., connue localement sous le nom de compagnon blanc. |
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Nous entrons ensuite dans la forêt, une chênaie constituée de chênes pubescents (Quercus pubescens Willd.), où se mêlent des chênes verts (Quercus ilex et d’autres arbres et arbustes fréquents dans cet ecosystème. Les fleurs étant absentes en cette saison, il faut se résoudre à reconnaître la flore à ses feuilles. Dans la partie 2, nous abordons un sentier en pente, assez étroit, bordé d’un tapis dense de fragons épineux (Ruscus aculeatus L.) qui rend la pénétration du sous-bois, hors du sentier, difficile. |
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Les Arbres | |
Les chênes : – Quercus pubescens Wild. (chêne pubescent) : |
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Quercus ilex L. (chêne vert): |
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Quercus petraea Liebl. (chêne rouvre) : |
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Les autres arbres de la chênaie |
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Tilia sp., le tilleul, familier et reconnaissable à la longue bractée d’où sort un pédoncule portant les fruits, capsules ligneuses. |
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Acer campestre L., l’érable champêtre. |
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Acer monspessulanum, l’érable de Montpellier, aux feuilles à 3 lobes égaux. |
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Sorbus torminalis (L.) Crantz, l’alisier torminal, feuilles à 5-7 lobes. |
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Sorbus domestica L., le cormier, localement connu sous le nom desorbes. Ses feuilles composées comptent un nombre impair de folioles (9 à 19) dentées en scie. |
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Quelques arbustes des sous-bois frais… |
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Euonymus europaeus L., le fusain d’Europe, aussi nommé bonnet de prêtre en raison de la forme de son fruit, et |
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Viburnum lantana L., la viorne mancienne, aux feuilles caduques. Selon de Pouzolz, son bois servait à faire des tuyaux de pipe. |
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Daphne laureola L., le laurier des bois. Feuilles lancéolées, ramassées au sommet des rameaux. |
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Quelques plantes herbacées en partie 3 et 4, dans le sous-bois, sur la partie fauchée de part et d’autre de la route |
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Une autre apiacée, Cervaria rivini Gaertn, l’herbe aux cerfs, la cervaire de Rivinus, hôte des bois clairs et de leurs lisières. |
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La bryone dioïque, Bryonia dioica Jacq., une cucurbitacée dont voici les fruits. |
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Clinopodium vulgare L., une lamiacée, à l’odeur légèrement aromatique, comme de nombreuses plantes de cette famille. |
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Eupatorium cannabinum L., l’eupatoire à feuilles de chanvre ou chanvre d’eau, de la famille des astéracées, est une plante mellifère particulièrement appréciée de certains papillons. Comme son nom l’indique elle aime les lieux riches et humides.
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Oenothera biennis L., l’onagre, l’herbe aux ânes, se plaît aussi dans les lieux humides et sablonneux.
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Des fougères.
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Pteridium aquilinum (L.) Huhn, la fougère aigle, dont les frondes coriaces peuvent atteindre jusqu’à 1,5 m.
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Polypodium sp., un polypode
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Asplenium trichomanes L., la capillaire des murailles.
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Asplenium onopteris L., l’asplénie des ânes, la doradille des ânes.
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Ces 3 fougères sont rassemblées ici, saurez-vous les distinguer ?
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Une ellébore, Helleborus foetidus L., aux feuilles digitées, étroites et lancéolées/
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Le tronc d’un vénérable peuplier blanc marqué d’un triangle inversé jaune.
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Sur la partie 5 nous sommes à nouveau sur une partie herbeuse et dégagée qui borde le chemin. |
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2 poacées (graminées) Bothriochloa ischaemum (L.) Keng, le barbon pied-de-poule, à l’inflorescence digitée, légèrement violacée. |
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Bothriochloa barbinodis (Lag.) Herter, le barbon poilu, ici ayant fructifié, à l’aspect soyeux. |
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C’est la fin de l’été, colchique dans les prés fleurissent… Colchicum autumnale L. |
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Une autre fructification remarquable : Epilobium hirsutum L., l’épilobe hirsute, fréquente dans les fossés. |
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